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Paysage à Champrosay  - Eugène Delacroix, vers 1849

Source : Sce Culture - Dpt Hauts-de-Seine

LOUISE de VILMORIN

 

 

Louise Levêque de Vilmorin, simplement dite Louise de Vilmorin, est une femme de lettres française, née le 4 avril 1902 à Verrières-le-Buisson (Essonne).

Louise grandit dans une célèbre famille de botanistes et grainetiers, elle est la seconde fille de Philippe de Vilmorin et de son épouse, Mélanie de Gaufridy de Dortan.

Elle se fiance en 1923 à Antoine de Saint-Exupéry mais épouse finalement en 1925 un Américain, Henry Leigh Hunt consul honoraire de Monaco à Las Vegas (1886–1972) et s’installe à Las Vegas, au Nevada.

 

Très attachée à la résidence familiale dont elle hérite avec ses frères et sa sœur en 1929, elle revient s’y installer définitivement dans les années 1950 et y tient salon en compagnie d’André Malraux dans les années 1960. C’est là qu’elle s’éteint le 26 décembre 1969.

Elle était parfois surnommée « Madame de », en référence à son roman à succès porté au grand écran.

 

En 1934, Sainte-Unefois paraît chez Gallimard. C’est le début d’une carrière d’écrivain prolifique

En trente-cinq années de carrière, elle est tour à tour romancière, poétesse, épistolière, journaliste, biographe, parolière, actrice, scénariste et dialoguiste de film.
 

L’œuvre protéiforme et encore méconnue de Louise de Vilmorin a été saluée par ses pairs (Jean Cocteau, Georges Auric, Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo, peintre, graveur et dessinateur).

 

Elle laisse douze romans de son vivant, des recueils de poésie, des livres illustrés et en collaboration, plus d’une centaine d’articles de presse notamment pour Vogue et Marie Claire, des traductions, des scénarios, des milliers de lettres et une biographie de Coco Chanel (Mémoires de Coco) commencée en 1948 et parue post mortem en 1972 (rééditée en 1999).

« Une véritable Shéhérazade » s’exclame son ami et biographe, Jean Chalon, lorsqu'il se remémore les soirées de Verrières-le-Buisson, où l’écrivain tenait salon et monopolisait la parole, entourée d’un cercle choisi. Il raconte aussi qu’elle aurait inspiré la Rose du Petit Prince, écrit par son amour de jeunesse Antoine de  Saint-Exupéry. Mais ce sont surtout son élégance, sa gentillesse et sa simplicité qui s’imposent au fil des témoignages : le château qu'elle appelle la « maison de famille », les repas qu’elle y sert à ses invités, composés de mets simples, mais admirablement bien cuisinés, une solution plus économique  de manière à recevoir plus souvent…

En Amérique, en Hongrie, à Paris, puis à Verrières, sa carrière d’écrivain est à l’honneur, éclipsant, sans la cacher complètement, la femme mondaine et amoureuse  Aquarelles, tableaux et calligrammes prouvent le talent de Louise pour le dessin et la peinture. Son sens de l’observation transparaît également dans son abondante correspondance, comme dans les articles qu’elle écrit pour la presse.

 

DRAVEIL

Site implanté entre le plateau agricole et forestier de la Brie et la vallée de la Seine occupé dès le Néolithique puis la période gallo-romaine, partagé successivement entre les puissantes abbayes et les gentilshommes, devenu dès le XIXe siècle le rendez-vous de villégiature de la bourgeoisie et les milieux artistiques et savants de Paris, la commune fut, dès le XXe siècle lotie, d’abord de pavillons de banlieue bon marché avec la première cité-jardin de France, puis par plusieurs grands ensembles durant les années 1960.

C’est aujourd’hui une commune essentiellement résidentielle à l’environnement préservé entre forêt de Sénart et berges du fleuve, connue pour accueillir sur son territoire une grande partie de l'île de loisirs du Port-aux-Cerises. À vol d’oiseau, la commune est aujourd’hui située à vingt kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame.

Le territoire de Draveil est relativement étendu et composé de plusieurs quartier et hameaux. À l’extrême sud se trouve ainsi à l’écart le hameau de Champrosay et à l’est, celui de Mainville.

Différents quartiers entourent le centre-ville ancien, au nord les Mousseaux, la Plaine des Sables et les Acacias, à l’est, l’Orée de Sénart, le lotissement du Château de la Folie et à cheval sur Vigneux-sur-Seine, les Bergeries, au sud-est l’hôpital Joffre-Dupuytren qui constitue à lui seul une petite ville dans la ville et la cité Brossolette, au sud le domaine du Château de Villiers, l’Orme des Mazières et la cité Danton, dans le hameau de Champrosay le quartier des Cheminots, à l’ouest la Villa Draveil et au nord-ouest le quartier de Paris-Jardin.

 

Le toponyme Draveil serait issu du village gaulois Dravern ou Dracvern qui signifie « esprit des aulnes » en celte. Latinisé en Dravernum par les Romains, on retrouve ensuite le nom Draverno sur une pièce de monnaie mérovingienne, de l'époque franque, Dravernum in Brigeio en 635. Le terme s'est ensuite altéré en Dravellum au XIIe siècle, Dravolium, Dravel en 1196, Dravern, Drevert, Drevet, pour trouver sa forme actuelle au XIIIe siècle. La commune fut créée en 1793 avec son nom actuel.

 

La première mention écrite du lieu intervint sous le règne de Dagobert Ier qui à sa mort donna les terres de Draveil à la basilique de Saint-Pierre-Saint-Paul de Paris, dépendant de l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris. En 732, l’abbé Trotbalde apporta à Dravern les reliques de saint Hilaire, évêque de Poitiers.

À l’époque mérovingienne était installé dans ce lieu un atelier de monnaie, dont fut extrait un tiers de sou d’or portant le nom Draverno, aujourd’hui conservé au cabinet des médailles de la bibliothèque nationale de France.

En 1093, le lieu était partagé entre l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris et les seigneurs laïcs tels Hugues de Draveil ou Robert de Dravello au XIIe siècle. À cette époque, la ferme seigneuriale de Champrosay appartenait à l’Hôtel-Dieu de Paris et l’alimentait par la Seine, depuis le Port aux Malades.

Depuis le Moyen Âge, le territoire est divisé en trois hameaux, le Bourg revenu aux abbesses de Saint-Louis de Poissy, Champrosay à l’Hôtel-Dieu de Paris et Mainville où résidaient les vignerons et bûcherons.

 

Au XIIIe siècle fut créé l'ermitage Notre-Dame-de-Consolation en forêt de Sénart.

En 1481 fut construit le premier château des Bergeries par la famille des Rouvres.

En 1547 fut achevée la reconstruction de l’église dédiée à saint Rémi.

En 1720, le bourg et une large part des terres environnantes furent cédées à Charles Marin de La Haye, fermier général, qui édifia le château de Draveil et obtint le titre de seigneur de Draveil en 1752.

Au XVIIIe siècle, la forêt de Sénart était un rendez-vous de chasse royale. C’est ici que Louis XV rencontra celle qui devint plus tard Madame de Pompadour. En 1783, le comte Marc-Marie de Bombelles fit reconstruire le château de Villiers. En 1786 fut reconstruite l’église Saint-Rémi.

En 1827, le château des Bergeries fut vendu à la Couronne. Le roi Charles X décida d’en faire un lieu de sériciculture.

En 1831, la construction du pont Aguado permit de relier Champrosay à Ris (et à sa future gare) et participa au désenclavement du hameau. En 1838 fut créé le corps des sapeurs-pompiers de la commune. La création de la gare de Juvisy, inaugurée en 1843, ainsi que la situation privilégiée entre forêt et fleuve de la région, conduisit à Draveil comme ailleurs au développement de la villégiature de la bourgeoisie parisienne qui fit construire des villas et demeures cossues, d’abord avec le lotissement du quartier de la Villa entre 1867 et 1890. Dans les années 1830, le peintre Eugène Delacroix, y venait rendre visite à son ami Frédéric Villot, secrétaire général des musées nationaux et acheta en 1858 une maison au 11 rue Alphonse-Daudet.

 

Entre 1858 et 1861 fut édifiée la chapelle Sainte-Hélène. En 1862 fut reconstruit le clocher de l’église Saint-Rémi. En 1863, fut construite, sur la ligne du Paris-Lyon-Marseille, la gare de Draveil-Vigneux qui permit aux habitants d’accéder plus facilement à la gare de Lyon, à Paris. À partir de 1869 fut organisée l’extraction de sable dans les étangs Laveyssière et Mousseaux par les frères Piketty. Ces fouilles employèrent plus de 500 personnes. En 1890, le phylloxéra fit disparaître les dernières exploitations vinicoles de Champrosay. En 1893 fut ouvert l’institut médico-pédagogique Marie-Auxiliatrice, à l’époque destinée aux jeunes filles anémiques.

En 1894 fut construit le premier pont enjambant la Seine, remplaçant ainsi le système de bacs qui servait à la traversée, avant sa destruction par l’armée britannique, lors du bombardement de Juvisy, le 18 avril 1940. En 1898 fut édifiée la seconde mairie de la commune, devenue depuis l’office de tourisme.

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